Les 11... du Brésil

26/06/2013 à 11:15

Qui ne s’est jamais laissé aller à classer des joueurs, des équipes ou des matches avec des critères plus ou moins subjectifs ? C’est ce que fait régulièrement la rédaction de Foot123.fr dans la rubrique « les 11… ». Aujourd’hui, c’est au tour du Brésil, pourvoyeur d'un nombre incalculable de talents.

Les 11... du Brésil

Le Brésil est sans conteste la plus grande Nation mondiale en termes de football. Détenant le record de Coupes du monde remportées, 5, la Seleçao a surtout vu défiler depuis toujours, des joueurs dotés d’un talent hors norme. Leur technique si précise et inimitable, a fait d'eux des génies du football moderne. Respectés par la planète entière, les Brésiliens ont conquis l’Europe, devenant les meilleurs joueurs du monde dans les plus grands clubs du Vieux Continent. Mais pour cette Nation qui respire et vit football, la passion et la ferveur suscitées par la Seleçao sont inégalables. Portrait des onze plus grands joueurs qui ont revêtu le maillot auriverde.

1. Pelé : 1957 – 1971 (92 sélections, 77 buts)

Pour beaucoup il est encore aujourd’hui le plus grand joueur de football de tous les temps. Edinson Arantes do Nascimento, dit Pelé, restera à jamais comme le seul joueur à avoir remporté trois Coupes du monde. Cela pourrait suffire à expliquer sa première place dans notre classement, mais en réalité, l’attaquant brésilien fut bien plus que cela. Durant sa carrière longue de plus de vingt ans, Pelé a fait vibrer le Brésil comme personne avant lui. Doté de qualités techniques exceptionnelles, sa facilité et son aisance à réaliser les gestes les plus compliqués ont construit sa légende. Car c’est bien ce qu’il est depuis toujours au Brésil. Un génie qui a traversé les époques sans jamais se démoder. Respecté comme personne dans un pays qui a vu défiler les stars et les talents, le natif de Três Coraçoes (trois cœurs), a rempli de joie ceux de millions de Brésiliens. Le talent de Pelé, c’était la capacité à inscrire des buts venus d’ailleurs dans des moments capitaux. Lors de la Coupe du monde 1958 et alors qu’il n’avait que 17 ans, il a inscrit un doublé en finale face à la Suède, mais de quelle manière, s’offrant un coup du sombrero sur son adversaire avant d’enchainer la volée. Le génie du meilleur buteur de la sélection brésilienne (77 buts), c’était aussi d’associer son nom à le plus grands nombres de records possibles. Marquer à jamais l’histoire du football brésilien il y est parvenu, notamment en inscrivant le 100e but du Brésil en Coupe du monde, lors de la finale de 1970 face au Mexique. Son nom est même gravé sur une plaque commémorative au Maracana, pour avoir inscrit le plus beau but jamais marqué dans ce stade mythique. C’était le 5 mars 1961, et ce jour-là, Pelé, qui évoluait à Santos, a remonté tout le terrain balle au pied en éliminant sept joueurs et en prenant, finalement à contre-pied, le gardien de Fluminense. Aujourd’hui ambassadeur du football brésilien et mondial, mais également de l’ONU et de l’UNESCO, celui qui a inscrit 1281 buts en 1363 matches est bien plus qu’un ancien joueur. Il représente l’essence même du football brésilien, tout ce qui inspire encore aujourd’hui les plus jeunes joueurs de son pays. Palmarès avec la sélectionne brésilienne : Triple champion du monde (1958, 1962, 1970), élu meilleur joueur de l’édition 1970, double vainqueur de la Copa Roca (1957, 1963), élu athlète du siècle par le Comité International Olympique, sacré joueur du siècle par la FIFA, membre de la Dream Team FIFA, élu meilleur joueur sud-américain en 1973, élu meilleur joueur mondial du siècle, meilleur buteur de la sélection brésilienne (77 buts).

2. Ronaldo : 1994 – 2011 (98 sélections, 62 buts)

Ronaldo Luis Nazario de Lima, plus connu sous le nom de Ronaldo, est sans conteste l’un des plus grands attaquants de tous les temps. Celui qu’on a coutume d’appeler aujourd’hui le « vrai Ronaldo » en référence au Portugais, Cristiano Ronaldo, n’a eu besoin de personne pour devenir par deux fois le meilleur joueur du monde (Ballon d’Or 1997 et 2002). Si aujourd’hui tous les plus grands attaquants mondiaux concèdent que Ronaldo a été leur source d’inspiration, ce n’est pas pour rien. A son apogée, lors de la Coupe du monde 2002, « Il Fenomeno » était tout simplement irrésistible. Encore à ce jour, il est le joueur qui a inscrit le plus de buts en Coupe du monde, avec quinze réalisations. Adulé et respecté par tous les observateurs du ballon rond, Ronaldo est vu par beaucoup comme l’attaquant le plus complet qu’il n’ait jamais existé. A la fois physique, technique, bon de la tête et des deux pieds, le numéro 9 brésilien a toujours su évoluer dans de petits espaces tout en maitrisant parfaitement son ballon grâce à une impressionnante palette technique. Mais malgré une puissance physique remarquable, sa pointe de vitesse a toujours fait des envieux. Son sourire malicieux et son crâne rasé, ont fait de lui une figure emblématique du football moderne. La question qui restera cependant jamais associée à lui, est : qu’aurait-il pu réaliser de plus s’il n’avait pas été autant blessé ? Car Ronaldo c’est aussi cela, l’image d’un joueur fragile, constamment stoppé dans sa course folle par des problèmes récurrents au genou. Doté d’un mental à toutes épreuves, l’attaquant brésilien a cependant toujours su refaire surface malgré toute la pression médiatique et l’attente qui régnait autour de lui. Considéré comme le successeur de Pelé, Ronaldo est cependant toujours évoqué derrière son aîné. Si aujourd’hui il fait l’objet de nombreuses moqueries pour sa prise de poids, son doublé en finale de la Coupe du monde 2002 et les 60 autres qu’il marqua sous le maillot auriverde resteront à jamais gravé dans les mémoires brésiliennes. Car aujourd’hui encore, le Brésil attend le successeur du grand Ronaldo. Palmarès avec la sélection brésilienne : Double vainqueur de la Coupe du monde (1994, 2002), finaliste et meilleur joueur en 1998, meilleur joueur et meilleur buteur de l’édition 2002 (8 buts), double vainqueur de la Copa America (1997, 1999), meilleur buteur de l’édition 1999, vainqueur de la Coupe des Confédérations 1997, médaillé de bronze aux Jeux Olympiques 1996, Ballon d’Or (1997 et 2002), meilleur joueur FIFA de l’année (1996, 1997, 2002), meilleur footballeur UEFA de l’année (1998), meilleur attaquant de l’année (1998), Soulier d’or européen (1997).

3. Garrincha : 1955 – 1966 (50 sélections, 12 buts)

Lorsque l’on parle de légende brésilienne du football, Manoel Francisco dos Santos, dit Garrincha, est l’un des noms qui revient le plus souvent. Si son talent est moins connu des observateurs modernes, il n’en reste pas moins indéniable. Car Garrincha c’était surtout et avant tout un dribbleur exceptionnel. Sa popularité dans son pays était sans conteste l’une des plus grandes, si bien qu’il était surnommé « Alegria do Povo », la joie du peuple. Et de la joie, il en a apporté mainte et mainte fois à une nation gavée de talents et de stars en tout genre. A une époque où Pelé prenait son envol, Garrincha n’a jamais cessé d’exister à ses côtés. A l’inverse de son compatriote, il a toujours refusé la médiatisation y préférant allégrement les plaisirs simples de la vie. Surnommé également « L’ange aux jambes tordues », Garrincha possédait un physique atypique qui lui a toujours valu l’affection du public. Amoureux du football, il ne manquait jamais une occasion de toucher le ballon que ce soit sur le terrain ou en dehors. Illettré, comme bon nombre de ses compatriotes à cette époque, le Brésilien n’a jamais caché son addiction à l’alcool et au sexe. Père de 13 enfants, il a malheureusement succombé des suites de son alcoolisme alors qu’il n’avait que 49 ans. C’est ce caractère touchant et atypique qui ont forgé sa légende et forcé l’admiration de tout un peuple. Considéré encore aujourd’hui comme l’un des meilleurs joueurs de tous les temps, Garrincha aura souvent été dans l’ombre de Pelé. En Brésilien, son surnom évoque un petit oiseau qui préférait mourir plutôt que de se faire attraper. Jamais personne ne pourra lui enlever sa légende, qu’il s’est construit seul, pendant vingt ans, grâce à un talent inné et jusque-là inégalé. Palmarès avec la sélection brésilienne : Double champion du monde (1958, 1962), vainqueur de la Copa Roca en 1960.

4. Vava : 1955 – 1964 (20 sélections, 15 buts)

Encore un attaquant brésilien extraordinairement doué. Edvaldo Izidio Neto a fait partie de l’une des périodes les plus fastes pour le football brésilien. Associé en attaque avec Pelé et Garrincha, il a conquis avec la sélection brésilienne deux Coupes du monde consécutives (1958, 1962). Pour exister aux côtés de deux énormes stars, Vava a tout simplement démontré un talent tout aussi admiré et observé. Co-meilleur buteur du mondial 1952 avec Garrincha, il s’était également illustré quatre ans plus tôt en inscrivant un doublé lors de la finale de 1958 face à la Suède. Il devint alors le premier joueur à marquer dans deux finales de Coupe du monde distincte. Son nom est aujourd’hui dépassé par ces deux compatriotes de l’époque, mais son impact dans le jeu brésilien lors de ses 20 sélections était tout aussi important. Palmarès avec la sélection brésilienne : Double champion du monde (1958, 1962), co-meilleur buteur de l’édition 1962 (4 buts).

5. Gilmar : 1953 – 1969 (94 sélections)

Parmi tous les talents offensifs du Brésil, il fallait bien tout de même illustrer le secteur défensif des Auriverdes. Et qui mieux pour cela que le gardien de la sélection, Gylmar ? Tout simplement considéré comme le meilleur gardien brésilien de tous les temps, Gylmar dos Santos Nevez, fait partie, aussi, des meilleurs joueurs de l’histoire. Il est surtout reconnu pour n’avoir encaissé que 100 buts lors de ses 96 sélections. Pour l’époque très offensive et alors que la règle du hors-jeu n’était pas encore en vigueur, ce total est plus qu’honorable. Lors de la Coupe du monde 1958, il n’en concéda que quatre et un de plus lors de l’édition suivante. Dernier rempart de la sélection brésilienne, Gylmar a également brillé par son style sobre et élégant. Plutôt paisible et réservé, le natif de Santos était bien loin de la gloire et des fleurs que recevait son coéquipier Pelé, mais pour autant, son impact sur le jeu de la Seleçao était tout aussi important. Impossible d’être une grande nation du football sans avoir un grand gardien. Gylmar en est la preuve. Palmarès avec la sélection brésilienne : Double vainqueur de la Coupe du monde (1958, 1962)

6. Romario : 1987 – 2005 (70 sélections 55 buts)

Un attaquant bourré de talent, encore un ! Romario de Souza Faria était ce qu’on appelle communément aujourd’hui un renard des surfaces. Des buts il en a marqué près de 1000 au cours de ses 24 ans de carrière. S’il a été autant adulé par le peuple brésilien c’est parce qu’il représentait la belle histoire dont rêvaient tous les enfants de la rue. Natif des favelas de Rio, Romario a accédé au statut de star planétaire grâce au football. Mais aussi et surtout grâce à son incroyable talent. « O baixinho », le petit (1m69), était un attaquant atypique. Imprévisible, explosif, rapide et doté d’une technique incroyable, il avait la capacité de se défaire, avec une facilité déconcertante, du marquage de ses adversaires. Mais le plus grand mérite et trait de génie du Brésilien, fut surtout de mener sa sélection à la reconquête du titre mondial. Ainsi, en 1994, la Seleçao renoua avec la victoire, 24 ans après avoir soulevé la Coupe du monde pour la dernière fois. Auteur de cinq buts dans la compétition, il fut ensuite logiquement élu meilleur joueur du tournoi. Mais Romario, c’est aussi une personnalité à part entière. A la suite de plusieurs altercations avec ses coéquipiers, dont Bebeto, l’image d’un joueur violent lui fut collée à la peau. Malgré tout cela, Romario n’oublie pas aujourd’hui les favelas dont il est originaire. Engagé politiquement et socialement, il combat les dirigeants corrompus de la Fédération brésilienne, les accusant de détourner l’argent destiné à l’organisation de la Coupe du monde 2014. Un caractère bien trempé pour un joueur extrêmement doué qui continue de défendre, à sa manière, les couleurs du Brésil. Palmarès avec la sélection brésilienne : Vainqueur et meilleur joueur de la Coupe du monde 1994, Vainqueur de la Coupe des Confédérations 1997, Double vainqueur de la Copa America (1989, 1997), Médaillé d’argent aux Jeux Olympiques de 1988, membre de la All Star Team du mondial 1994, Ballon d’Or brésilien 2000, meilleur joueur sud-américain 2000, sportif mondial de l’année selon l’Equipe (1994), nommé dans la Dream Team Fifa

7. Ronaldinho : 1999 - (101 sélections, 36 buts)

Probablement le joueur brésilien le plus doué techniquement. Et pourtant, avec ses illustres prédécesseurs, il y avait déjà du niveau. Mais Ronaldo de Assis Moreira a presque révolutionné le football moderne à lui tout seul. Sa qualité de dribble et sa frappe limpide ont fait de lui l’un des meilleurs joueurs du monde de ces cinquante dernières années. Ronaldinho avait surtout la capacité d’inventer des gestes plus insensés les uns que les autres en plein match. Si pour certains, ces excentricités étaient réservées au futsal, Ronnie a, lui, toujours sur les adapter à son jeu et surtout en faire une force. Sa rapidité d’exécution ont rendu fous les défenseurs les plus expérimentés. Impossibles pour eux d’anticiper le moindre geste du numéro 10 brésilien tellement sa vivacité et sa créativité étaient extraordinaires. Passements de jambes, elastico, jongles, coup du sombrero, talonnades, coups francs, bicyclette, rien était oublié par ce génie du ballon rond. Lors de la Coupe du monde 2002, il inscrivit l’un des plus beaux buts de sa carrière. En quart de finale face à l’Angleterre, il envoya dans la lucarne, un coup de franc excentré de plus de quarante mètres. Capable d’évoluer sur l’aile, au milieu ou même à la pointe de l’attaque, Ronaldinho a éclaboussé de son talent et de son génie toutes les pelouses mondiales qu’il a foulées. Reconnaissable de part sa conduite de balle atypique, sa longue chevelure et son sourire enfantin, le natif de Porto Alegre a marqué les esprits brésiliens et mondiaux. Comment ne pas être admiratif d’un joueur capable de créer et de réinventer le football à la demande ? Ronaldinho, qui continue sa carrière au Brésil, a fortement contribué au titre mondial de son équipe en 2002. Comme tout bon Brésilien qui se respecte, Ronnie a toujours beaucoup aimé la fête et les sorties ce qui l’a considérablement empêché d’être encore plus couvert de gloire qu’il ne l’a été. Mais c’est aussi le caractère d’un joueur qui créer sa légende. Palmarès avec la sélection brésilienne : Vainqueur de la Coupe du monde 2002, Vainqueur de la Copa America 1999, Vainqueur de la Coupe des Confédérations 2005, médaillé de bronze aux Jeux Olympiques de 2008, Vainqueur du Superclasico de las Americas 2011, Vainqueur de la Coupe du monde des -17 ans (1997), Ballon d’Or 2005, meilleur footballeur de l’année FIFA (2004, 2005), Ballon d’Or brésilien 2012, élu meilleur joueur des années 2000, élu meilleur footballeur de l’année 2006 par l’UEFA, nommé au FIFA 100, élu meilleur joueur et meilleur buteur de la Coupe des Confédérations 1999.

8. Jairzinho : 1963 – 1982 (81 sélections, 33 buts)

La réputation de sélection offensive du Brésil, s’est forgée grâce à des joueurs comme Jair Ventura Filho. En 1970, et alors qu’il évoluait aux côtés de Pelé, Gerson ou encore Rivelino, Jarizinho, réalisa l’incroyable exploit d’inscrire un but dans chaque rencontre de la Seleçao lors de cette Coupe du monde. Et pourtant il ne termina pas meilleur buteur, devancé de trois buts par un certain Gerd Muller. Mais sa réalisation face à l’Angleterre en phase de groupe, puis ses deux buts en quarts et en demie face au Pérou et à l’Uruguay ont permis à son équipe d’atteindre une nouvelle finale. Si Pelé fut élu meilleur joueur du tournoi, son impact sur la sélection brésilienne était indéniable. Alliant parfaitement technique et puissance, Jairzinho était un attaquant redoutable. Sélectionné pour la première fois à l’âge de 19 ans, il inscrivit 33 buts sous le maillot auriverde. Un parcours plus qu’honorable qui grava à jamais son nom aux côtés de ceux des plus grands attaquants brésiliens. Comme un symbole, lorsqu’il devint entraineur d’un petit club de Rio de Janeiro, il côtoya le premier, un jeune attaquant de 14 ans, prénommé Ronaldo. Palmarès avec la sélection brésilienne : Vainqueur de la Coupe du monde 1970, Vainqueur de la Coupe de l’indépendance du Brésil 1972, Vainqueur des Jeux panaméricains 1963.

9. Didi : 1952 – 1962 (68 sélections, 20 buts)

Un précurseur, un créatif, un novateur, les qualificatifs ne manquent pas pour décrire cet incroyable joueur que fut Valdir Pereira, surnommé affectueusement Didi. Milieu de terrain offensif hors-pair, il a illuminé le jeu brésilien de ses passes millimétrées et surtout de ses splendides coups francs. C’est lui l’inventeur de la fameuse feuille morte. Cette frappe si spéciale qui redescend brusquement en fin de trajectoire. A de nombreuses reprises il a trompé des gardiens, tous surpris par cet effet si spécial qu’il provoquait sur la balle. Sa rapidité et son intelligence de jeu ont fait de lui l’un des meilleurs milieux de terrain de tous les temps. Les Xavi, Pirlo et autres Iniesta, notamment, ont forcément tous été inspirés par ce Brésilien si talentueux qui a mené sa sélection vers deux titres mondiaux. Deux Coupes du monde remportés, sur trois disputées, le ratio est impressionnant. Son association avec Mario Zagallo lui a permis de terminer meilleur joueur du tournoi en 1958, alors que tant d’autres talents étaient présents cette année-là en Suède. Ce n’est de toute façon pas un hasard s’il a été nommé 19e meilleur joueur du XXe siècle. Palmarès avec la sélection brésilienne : Double vainqueur de la Coupe du monde (1958, 1962), élu meilleur joueur de l’édition 1958, Vainqueur des Jeux panaméricains en 1952, élu 19e meilleur joueur du XXe siècle.

10. Zico : 1976 – 1988 (72 sélections, 52 buts)

Inutile de préciser qu’il est, lui aussi, considéré comme l’un des meilleurs joueurs brésiliens de tous les temps. Tous cités jusque-là revendiquent ce statut. Arthur Antunes Coimbra aurait pu se retrouver plus haut dans le classement tant son talent était grand et son rayonnement planétaire. Oui mais voilà, celui qui était surnommé le « Pelé blanc » n’a jamais remporté la Coupe du monde avec la Seleçao. Eliminé par deux fois au deuxième tour (1978, 1982), puis en quarts de finale par la France en 1986, Zico a particulièrement mal vécu cette dernière élimination. En effet, lors d’un match de haute volée face aux Bleus, le milieu de terrain brésilien a manqué son penalty alors que les deux équipes se trouvaient à 1-1. Mais sa force de caractère l’a empêché de trembler dans la série des tirs au but qui a suivi, puisqu’il ne manqua pas sa tentative. Socrates, échoua quant à lui, et Zico rata sa dernière occasion de remporter le titre mondial. Mais ces échecs dans la plus grande des compétitions ne l’ont pas empêché de faire partie des meilleurs joueurs du monde. Doit-on rappeler que ni Michel Platini, ni Johan Cruyff, ni Alfredo Di Stefano n’ont soulevé la Coupe du monde ? Pour un milieu de terrain, Zico avait un instinct de buteur très affuté. Toujours bien placé, sa vision du jeu lui a permis d’avoir d’incroyables statistiques sous le maillot auriverde. Alors qu’il possédait également la nationalité portugaise, il a toujours défendu avec honneur et acharnement les couleurs du Brésil. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Brésil le lui a bien rendu. Palmarès avec la sélection brésilienne : Vainqueur du tournoi pré-olympique en 1971, Vainqueur de la Coupe Roca en 1976, troisième de la Coupe du monde 1978, troisième de la Copa America 1979.

11. Rivelino : 1965 – 1978 (92 sélections, 26 buts)

Un joueur atypique facilement reconnaissable grâce à sa belle moustache. Si aujourd’hui cela peut paraitre totalement démodé, dans les années 1970, cela faisait des ravages, tout comme le pied gauche de Rivelino. Tout d’abord, il fut très certainement l’un des rares brésiliens à porter sur son maillot son véritable nom de famille (Roberto Rivelino). Mais aussi et surtout, il était un excellent joueur de couloir. Si Ronaldinho a pu impressionner tout le monde sur le terrain en réalisant le fameux « fli-flap », c’est parce que 30 ans plus tôt, un certain Rivelino avait totalement révolutionné le football avec ce geste incroyable. Un double-contact redoutable qu’il a notamment osé réaliser au cours de la finale de la Coupe du monde 1970 face à l’Italie. Adoubé par le Roi Pelé, le natif de Sao Paulo n’a eu aucun mal à se faire un nom parmi les plus grands joueurs brésiliens. Une technique excellente, une vision du jeu unique et un pied gauche inégalé qui lui a permis à mainte et mainte reprise de tirer de splendides coups francs. Bien avant que Juninho ne fasse son apparition, un autre brésilien s’était donc illustré dans ce domaine, avec tout autant de réussite et de classe. Il fut récompensé de son talent et de son implication sous le maillot brésilien, par le titre mondial en 1970. Une consécration pour celui qui inscrivit trois buts dans la compétition. Palmarès avec la sélection brésilienne : Vainqueur de la Coupe du monde 1970, Ballon d’Argent brésilien 1971.

Flora Moussy

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