"Je le sais, j'y étais !"

08/05/2015 à 11:13

Les plus anciens le savent, le bonheur n’est pas continu. En matière de football, c’est un peu la même chose avec les joueurs de classes mondiales. Pas les grands joueurs, les extraterrestres !

"Je le sais, j'y étais !"

Ceux qui vous font gagner des matches ou des compétitions sur des coups de génie, ceux qui régalent vos yeux et vous font vous lever de votre place dans un stade ou renverser votre plateau devant la télévision ! Ceux qui débloquent une situation désespérée de la pointe de leur crampons comme Zorro de celle de son épée ! Ces héros que l’on racontait autrefois sur le zinc d’un bistrot et qu’aujourd’hui on encense sur Facebook, Twitter ou Instagram. Ces footballeurs qui marquent une décennie comme un musicien ou un peintre marquent une époque. Ils sont la référence absolue, la quintessence de leur art. Lionel Messi est des leurs. Comme ont pu l’être avant lui, Alfredo Di Stefano dans les années 50, Pelé dans les années 60, Johan Cruijff dans les années 70, Diego Maradona dans les années 80, Ronaldo dans les années 90. Et personne dans les années 2000 ! C’est sûrement pourquoi les Dieux du football en ont envoyé deux dans les années 2010 : Cristiano Ronaldo et Lionel Messi donc ! Ne boudons notre chance et prenons du plaisir à voir évoluer matches après matches, semaines après semaines, saisons après saisons depuis près d’une décennie ces deux garçons qui sont un aboutissement, la dernière touche d’une œuvre d’art qui s’appellerait football. Ils sont un régal pour les yeux et distillent de purs moments de bonheur à consommer, pour le coup, sans modération. A l’ère où, les pellicules ne sont plus jaunies et où, les images digitalisées se répandent à travers le globe en une fraction de secondes, profitons de la chance de pouvoir dire : "J’y suis". Plus tard, le plus tard possible, avec ce que la pudeur nomme le privilège de l'age, il sera temps de dire : "Certes Machin, il est génial, mais je peux te dire qu’il n’arrive pas à la cheville de Messi... "Je le sais, j'y étais !"

Stéphane BITTON.

RECHERCHE