Et si Paris ne voulait plus (vraiment) de Zlatan ?

15/06/2015 à 23:03

Drôle de partie de poker que se livrent les dirigeants du PSG avec Zlatan Ibrahimovic et son conseiller Mino Raiola. Vu de l’extérieur, les dés semblent pourtant jetés. Le géant suédois, emblème flamboyant du projet qatari à Paris, ne sera probablement plus parisien la saison prochaine.

Et si Paris ne voulait plus (vraiment) de Zlatan ?

Reprenons la genèse de la plus belle histoire du club de la Capitale avec l’une de ses stars. Après avoir conquis Paris et réalisé ses meilleures saisons sous le maillot parisien, Zlatan a marqué le pas la saison dernière, et pas seulement sur les terrains. Sa finale de la Coupe de France face à Auxerre aura probablement été celle qui a fait prendre conscience aux dirigeants et au staff du PSG que Zlatan était à bout de souffle. Sa tatalgie aura été son premier talon d’Achille, avant qu’il ne soit le principal acteur d’un mauvais scénario tourné par les caméras de Canal Plus. Par ailleurs, et à trois reprises, l’attaquant suédois n’aura, finalement, pas permis au Paris-SG de passer le fatidique cap des quarts de finale de la Ligue des champions, un trophée visé puis désiré jusqu’à l’obsession par les actionnaires qataris. Pourtant, "Ibra" n’est pas le seul responsable, mais dans l’inconscient parisien il est celui qui aurait pu, qui aurait dû incarner cette réussite suprême. Le problème s’est alors vite posé à l'orée de la saison à venir. Comment gérer un Zlatan qui fait montre de son talent avec parcimonie ? Comment "accompagner vers la sortie" et avec tact un Zlatan sur qui le poids des ans fait son travail ? Poser ces questions, c’est tenter de gérer l’ingérable ! Paris ne veut pas, ne souhaite pas, affronter cette réalité. La solution ? Que l'homme aux 106 buts sous le maillot du PSG (tant pis pour le record et les 109 buts de Pauleta !) profite de la pause estivale pour aller respirer avec envie (ou pas) un autre air, un air plus léger, un air déjà connu, à Milan ou ailleurs. Parions alors, qu’il n’y aura pas grand monde à Paris pour supplier Ibra de rester jusqu'à la fin de son contrat. Ou alors "pas fort"…

Stéphane BITTON.

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