Antoine Kombouaré, le taf de haut en bas...

Une carrière d’entraîneur peut vous mener partout. Elle peut vous amener à côtoyer les sommets comme à fréquenter les méandres d’une division. Il n’y a d’ailleurs pas d’ordre pour aborder ces montagnes russes.

En son temps, Robert Herbin, l’imperturbable entraîneur des Verts de Saint-Etienne, avait connu la gloire d'une finale européenne et des titres nationaux à profusion avant d’aller terminer sa carrière d’homme de bancs sur ceux de Lyon (pas celui de Jean-Michel Aulas), Strasbourg et du Red Star pour des lendemains beaucoup moins chantants. Plus récemment et actuellement, Paul Le Guen, triple champion de France avec l’OL (celui de Jean-Michel Aulas), veille sur la sélection… d’Oman. Un standing un cran en-dessous... A la lecture du classement ce dimanche matin, ma pensée va à Antoine Kombouaré, ex-entraîneur de la première Dream Team du PSG version qatarie, débarqué et sacrifié honteusement sur l'autel de "l'image" à un moment où, lui et ses joueurs étaient leaders de la L1. La suite prouva que Carlo Ancelotti avait bien l'envergure pour conquérir une nouvelle Ligue des champions, mais avec… le Real Madrid, et qu'il est souvent difficile de rebondir sans dommages collatéraux. C'est pourquoi, aujourd’hui, Antoine Kombouaré se bat au quotidien, sans effets de manche, sans déclarations tapageuses pour entretenir la flamme d'un des clubs les plus prestigieux du football français, le RC Lens. Un club à l'avenir incertain, aux finances encore plus incertaines et aux côtés d'actionnaires volatiles voire invisibles. Et pourtant, Antoine Kombouaré continue à faire le taf, avec abnégation. Une abnégation et un professionnalisme qui méritent bien un coup de chapeau.